"Massage-Bien-Être"
Nous sommes des êtres fondamentalement sociaux. Plusieurs de nos besoins dépendent de la présence des autres pour être comblés, comme le besoin d’appartenance, de se sentir aimé, d’aimer, de communiquer. Pour entrer en relation, nous pouvons communiquer via les mots si nous parlons la même langue, mais le toucher est un langage universel. Peu importe où nous sommes dans le monde, nous pouvons toujours utiliser le toucher comme porte d’entrée.
Choisir « L'art du toucher » comme porte d'entrée de la naturopathie, voici de quoi provoquer sans doute des réactions. Toutefois, il a été prouvé scientifiquement qu'un toucher amical, bienveillant, stimule la production d’ocytocine, l’hormone de l’amour. Celle-ci favorise les liens sociaux et aide à construire des liens de confiance entre les êtres humains. C’est d’ailleurs elle qui facilite l’attachement entre la mère et son nouveau-né.
L’ocytocine est produite en quantité importante pendant l’accouchement, tout juste avant la naissance et lorsque bébé est collé en peau-à-peau avec la mère. Même à l’âge adulte, nous continuons d’avoir besoin de contacts, de réconfort et d'être rassuré.
Outre la production d'ocytocine, l'art du toucher connaît d'autre effets positifs sur le corps, entre autres :
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Diminution de la perception de douleur : production d'endorphines
Le toucher bienveillant, empathique ou thérapeutique, comme dans le cadre d’un massage par exemple, tel qu'il peut être pratiqué par le naturopathe lors du « Massage-Bien-Etre », contribue à la sécrétion d’endorphines, ces hormones qui apportent un apaisement physiologique et permettent de mieux tolérer la douleur. L’endorphine est connue pour ses vertus analgésiques. Le sentiment d’euphorie ou d’apaisement après le sport est également attribuable à cette hormone. Les endorphines aident également à la réduction de l’anxiété et du stress, ce qui favorise également une diminution de la douleur, car plus on est stressés et tendus, plus la douleur sera entretenue, ce qui crée un vrai cercle vicieux.
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Diminue le stress et l’anxiété
Le toucher aide à diminuer le taux de cortisol. Cette hormone est nécessaire pour notre survie, en cas de stress aigu. Dans ces moments-là, le cortisol est libéré pour nous aider à nous adapter à une situation de danger, pour nous aider à faire face au stress. Mais si celui-ci devient chronique, le cortisol peut rester élevé anormalement. Avec l’élévation du cortisol vient l’augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle et du taux de glucose sanguin, ce qui, à long- terme, prédispose à l’apparition de diverses maladies. Le toucher peut aider à diminuer le stress et l’anxiété en aidant le système nerveux à passer du mode sympathique à parasympathique. Ce système correspond à une réponse d’apaisement de l’organisme. Le toucher doux, les caresses et le massage en l'occurence, supportent donc le système nerveux parasympathique. De plus, par le toucher, il est plus facile d'être dans le moment présent, en pleine conscience. La pleine conscience est simplement le fait de porter attention à l' expérience du moment présent toute entière et une façon intéressante d’y accéder, via les 5 sens. Par le toucher, nous pouvons alors revenir à notre corps, nos ressentis. Nous revenons habiter notre corps un peu plus.
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Améliore le fonctionnement du système immunitaire
Quand nous entrons en contact avec les autres, nous sommes exposés à divers micro-organismes qui participent à la diversification de notre microbiote. Le microbiote, ou microflore intestinale désigne tout simplement l’ensemble des micro-organismes (bactéries, levures, champignons, protozoaires, virus) qui logent au niveau de l’intestin. Ce microbiote joue un rôle essentiel dans le soutien de l’immunité. L’immunité quant à elle, désigne la capacité de l’organisme à maintenir son intégrité par la reconnaissance et l’élimination des divers corps étrangers (les antigènes = microbes, allergènes, tissus étrangers...) qui le pénètrent. Le système de défense passe par 3 grandes barrières, physiques ou cellulaires, appelées lignes de défense.
La peau et les muqueuses représentent la première barrière physique et naturelle contre les agresseurs. Composées de cellules épithéliales très serrées, elles sont très imperméables. Ce bouclier est souvent renforcé par la présence de poils ou de cils et par nos sécrétions corporelles formant un film protecteur (sébum, mucus). Certains de nos organes (intestin, vagin, tractus urinaire, appareil respiratoire) sont également pourvus d’une couche protectrice formée de « bonnes » bactéries, couramment appelée flore ou microbiote. Ces bactéries empêchent notamment l’adhésion et le développement de pathogènes. Aussi, travailler sur la peau, la stimuler à l'aide du massage prend ici tout son sens. La seconde ligne de défense est nommée « l’immunité non spécifique », ainsi qu'une troisième ligne liée à l’immunité spécifique adaptative.